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lundi 26 mai 2014

Conférence du 14 mai 2014 de Tony Atwood à Perpignan



Ces notes ont été mises en ligne par l’Étoile d’Asperger.

* Les asperger sont plus sensibles qu'on ne croit à l'inconfort des autres. Ainsi ils arrivent à développer une sorte de sixième sens grâce auquel ils détectent chez l'autre la négativité sauf qu'ils leur faut de l’expérience pour catégoriser cette négativité et savoir s'ils en sont la cible ou pas.

* Les asperger fille présentent une forme d'autisme plus discrète car elles apprennent à imiter en observant les autres pour mieux se fondre. Ainsi le ratio est aujourd'hui de 2 garçons pour une fille.

* Dans la fratrie, une famille sur 5 aura 2, 3, 4 ou plus enfants asperger. En général, l'aîné présentera une forme plus légère que les autres enfants. Lorsqu'on a un enfant asperger, le ratio est d'une chance sur 4 d'avoir un autre asperger dans la fratrie

* Le syndrome d'Asperger a toujours existé mais dans la vie moderne il est mis plus facilement en évidence et les asperger sont plus souvent en difficulté. Au Moyen-Âge, beaucoup d'asperger choisissaient la vie en monastère. Et ce qu'on connaît aujourd'hui comme syndrome d'Asperger était à l'époque vu comme un mode de personnalité excentrique, différente.

* Beaucoup d'Asperger passent leur vie à rechercher l'apprentissage en continu car ils aiment le mode de vie intellectuel. Aucun domaine de carrière est interdit aux asperger. Les écrivains par exemple, le deviennent par leur capacité à s'isoler dans des mondes imaginaires.

* Le comportement d'un enfant asperger en groupe peut être de deux façons, soit il va s'isoler du groupe, soit il va s'imposer, vouloir imposer sont jeu, devenir la tête du groupe pour imposer son fonctionnement.

* L'autisme régressif peut apparaître entre 14 et 24 mois sans aucune cause apparente. Il existe dès la naissance mais l'écart de progrès entre un enfant neurotypique et un autiste peut se creuser de façon plus évidente à cette période là.

* Des études montrent une prédisposition plus importante entre les personnes autistes et les maladies auto-immunes, maladie coeilaque etc

* Les filles asperger sont sur l’extrémité invisible du spectre avec des signes moindres. Elles sont plus intelligentes et moins émotionnelles. Elles cachent mieux leur insécurité en observant et imitant. Elles peuvent réussir dans la vie mais c'est plus épuisant comme effort à fournir. Lorsqu'elle joue aux poupées etc elle n'invente pas mais rejoue les événements de la journée. Elles attirent les amis mais elles ont du mal à les garder. Ces amitiés finissent vite, et les aspergirl se rendent compte et en souffrent. Elles ont une grand capacité d'observation et analyse. Souvent la lecture de romans facilite leur compréhension des émotions d'autrui (ex d'aspergirl: Hermione d'Harry Potter et probablement son auteur). Les filles asperger préfèrent les jeux avec les garçons. Elles se cachent souvent derrière des cheveux longs et ne montrent pas vraiment un intérêt pour la mode. Elles peuvent être l'enfant parfait à l'école et le démon à la maison où elles relâchent la pression.

* Les asperger utilisent plusieurs mécanismes face à la différence :

- La dépression et l'isolement
- L'imagination et la fantaisie 
- L'arrogance et la colère (semblant de narcissisme) 
- L'imitation avec l'épuisement que ça comporte

* Certaines théories proposent le Syndrome d'Asperger comme une évolution de l'Homme.

* Neurologiquement l'amygdale du cerveau d'un Asperger serait plus grande que la normale et il y aurait moins de matière blanche, ce qui diminuerait les connexions.

*Le QI d'un asperger anxieux ou agité perd 30 points à ce moment là. Cette perte de capacité provoque à son tour encore plus d'angoisse chez l'asperger qui n'arrive pas à se maîtriser. 

*Une montre avec mesure des pulsations permettrait aux asperger de reconnaître chez eux l'état d'anxiété et de mettre en oeuvre des techniques comme la relaxation pour l'évacuer.

* La moyenne en temps d'endormissement chez un neurotypique est de 15 minutes contre 45 minutes pour un asperger à cause des émotions résiduelles de la journée qui créent confusion.

* Les punitions sont moins efficaces que la logique. L'enfant asperger a besoin d'explications et que l’on corrige son comportement sans rentrer dans une discussion qui les mettrait en difficulté. Qu’on lui donne des nouvelles directives.

* Les personnes asperger peuvent déprimer sans se rendre compte. Ils ne demanderont pas de l'aide. Ils vont lutter contre cette déprime avec la solitude et une augmentation de l'obsession par leurs intérêts restreints. Ce sont là deux signes d'un possible état dépressif chez un asperger. Les "attaques" de dépression d'un asperger peuvent apparaître en quelques heures et provoquer un passage à l'acte.

* En matière de sexualité les asperger ont un retard d'entre 5 et 6 ans dans les premières expériences. Il leur faut apprendre les subtilités de la séduction ce qui provoque des "malentendus" car ils ne décodent pas ces messages.

* En couple un asperger sera plus inquiet de la qualité de sa relation plutôt que des conformismes sociaux. Ainsi la question de la différence d'âge pour eux n'est pas un obstacle et ce sont des partenaires complètement fidèles.

* En matière de sexualité les filles sont extrêmement vulnérables à cause de leur incapacité à décoder les intentions de l'autre. Elles sont souvent violentées sexuellement à cause de cette exposition.

* En couple un asperger peut ne pas se rendre compte que son partenaire veut de l'affection. Pour sa part il montrera son affection avec des actes de la vie quotidienne plutôt qu'avec des gestes émotifs ou mot doux. L'amour s'explique pour eux par des actions pratiques.

* En sexualité de couple l'asperger doit apprendre comment caresser, comment se livrer à l'autre. Ils auront moins de rapport mais de plus grande qualité.

* Les mères asperger sont des bonnes mères mais avec un fort besoin d'être rassurées dans leur rôle de maman. Elles sont atypiques, ne correspondent pas forcément au idéal de maman. Par exemple elle prendra par priorité apprendre le système solaire à son enfant plutôt que de lui apprendre à se brosser les dents.

* Les métiers préférés des asperger sont : l'informatique, les arts, l'armée, l'enseignement, les professions de soin.

* La confusion entre le diagnostique de bipolarité et asperger peut-être dû à l'exaltation des émotions et le non contrôle de celles-ci.

* 10% des asperger n'ont pas d'intérêt restreint, surtout les filles pour qui l'intérêt restreint sera la socialisation, l'étude de l'autre. Ces filles peuvent s'intéresser à quelque chose un ou deux jours puis rapidement se désintéresser.

* Sur l’obstétrique: il existe l'hypothèse d'un anticorps qui serait présent dans 12% des mères asperger. In utero existerait une surconnexion neuronale et les grossesses seraient «à risque» avec des problèmes obstétriques divers.

* L'hérédité est prouvée chez l'asperger. Lorsqu'un enfant est asperger il faut chercher quel parent, ou proche, présente des signes autistiques.

Enfin deux petites phrases:

" Un chat est un chien autiste"

" Un Asperger est quelqu'un qui a trouvé quelque chose plus intéressant que la socialisation".

Quelques asperger connus:
- Bill Gates
- Mozart
- Alan Turing
- Thomas Jefferson
- Howard Hughes 
- et.... selon des études récents... Napoleon

Voilà ! petit résumé d'une journée extrêmement riche !

Intéressant, merci à l'Étoile d'Asperger d'avoir porté les grandes lignes de la conférence de Tony Atwood à notre connaissance.  

Je ne m'arrêterai pas sur tous les points qui ne s'appliquent pas tous à moi. Mais il y en a qui sont si criant de vérité que je ne peux que les relever. 

Oh oui, je connais cette sensation : 

* Les asperger sont plus sensibles qu'on ne croit à l'inconfort des autres. Ainsi ils arrivent à développer une sorte de sixième sens grâce auquel ils détectent chez l'autre la négativité sauf qu'ils leur faut de l’expérience pour catégoriser cette négativité et savoir s'ils en sont la cible ou pas». Oui, je le capte, mais je ne sais tellement pas si je suis concernée par le malaise ou non ! Comment réagir ? That's the question !

Ce qu'il relève chez les filles Asperger s'applique presque pour tout. Non je ne préférais pas jouer avec les garçons, à moins qu'il ne s'agissait de jeux de stratégie. Mais je me cachais réellement derrière mes longs cheveau qui recouvraient mon visage. je me suis souvent fait dire que je devrais : «dégager mon visage». Non je n'étais pas le démon à la maison. Enfin... pas que je sache ! Cela ne veut pas dire que j'étais une enfant à élever, mais je ne pense pas qu'on aurait dit cela de moi. Trop tard pour demander, hélas. 

Le clou, c'est d'imaginer la vie de monastère comme voix possible durant le Moyen-Âge ! Non pas que j'aie jamais envisagé la vie monacale mais parce qu'on m'a dit à plusieurs reprises que je faisais : «nonne» (soi-dit en passant, Josef Schovanec lui s'est fait prendre pour un rabbain...). 
Je suis obligée de faire le lien avec ce que m'ont dit deux ex-camarades de classe qui m'ont connu au momnet douloureux de mon adolescence. Nous sommes en lien via FaceBook depuis une rencontre de classe à laquelle je n'ai pas participé... Cela fait un an mainteannt, au début de mon processus de diagnostic, que je leur ai demandé quels souvenirs elles gardaient de moi, asns leur dire la raison d'amblée pour que leur témoignage soit spontané. 

Échange avec F.

Voilà ma première question ainsi formlée : 
- «F. j'aurais une question un peu zarbi à te poser. Si tu arrives à y répondre, cela pourrait se révéler aidant. Bref : as-tu quelques souvenirs de moi lorsque nous étions ado ? Je sais, ça date... Est-ce que pour toi j'étais une ado comme les autres ou est-ce que j'étais un peu différente ?».​

- F. «Tu étais sérieuse, pas vraiment intéressée ni par les fêtes ni par les garçons. Une chose terrible que tu m avais dite et qui m est restée: tes parents t avaient dit que tu étais le brouillon et que N. était la réussite. Ça m avait choquée qu on puisse dire ça. Et fait du mal pour toi . Mais peut être que ça à contribue à ce que tu te sentes différente ?»

Je lui ai expliqué ensuite le sens de ma question, ma supscision d'un SA et sa réaction spontanée est  très intéressante :

- F. «Ah c est clair que j’avais pas pensé à tout ça.... en tout cas ça prend du sens ! Tu me diras si le diagnostique se révèle ou pas. C'est peut être aussi que tu voulais plaire et entrer dans la normalité pour ta maman que tu étais si scolairement impliquée ou parce que tu étais différente et traitée comme différente et donc incomprise que tu essayais de gagner les faveurs de tes parents, je ne sais pas. Si je me souviens bien tu faisais assez austère et un peu maîtresse d’école, mais ce  c’est vieux... en tout cas jamais agressive, méchante ou mal disante au contraire. À part, un peu décalée sans doute. Mais bon à l’adolescence c'est délicat car tout le monde ne la vit pas de la même manière. Tiens moi au courant».

Elle, comme l'amie qui suivra, a parlé de ma sœur, ce qui est normal car elles l'ont côtoyée aussi. N'ayant que 16 mois de différence et ayant pris du retard dans ma scolarité, j'ai fréquenté durant deux ans la même classe que ma sœur à l'école secondaire, avant que nous soyons séparées lorsque j'ai choisi une orientation littéraire. 

«Austère», voire «pure» était des qualificatifs qui revenaient souvent. Oui, j'étais dans une grande recherche de pureté, qui n'avait absolument rien de religieux de ma part d'ailleurs. Plus tard, j'ai eu une vive admiration pour sœur Emmanuelle mais me comparer à une nonne n'avait rien d'un compliment à mes oreilles, j'en étais très vexée. C'est certainement l'évolution logique, à l'adolescence d'une petite fille que l'on considérait comme «trop sérieuse».  

Échange avec N. 

- N. «Alors...souvenirs de toi à Madretsch... Je suis arrivée en retard d'1 semaine (angine carrabinée liée à notre retour à Bienne après 3 ans au Locle) en 9ème, «on» m'a mise tout devant  à côté d'une certaine «Dede» que personne n'avait l'air d'apprécier re  ... Désolée, je suis «directe». Il semblait que tu devais être tout devant car tu entendais mal sauf erreur et aussi que tu voyais mal au tableau ?! Tu avais des lunettes aux verres assez épais je crois. Il me semble que tu parlais «un peu du nez» et de manière un petit peu différente de nous (moins fluide ?). Je crois me souvenir que je trouvais que tu avais un style (habits, coiffure, attitude...) un peu «vieux jeu». On aurait dit que tu avais une sorte de «maladresse corporelle et surtout, il y avait beaucoup de douceur sur ton visage et tes cheveux».

Je revois aussi ton sourire car ça t'arrivait de sourire et de rire heureusement ! Sinon tu avais l'air surtout très studieuse ! En tous cas, c'était clair que tu étais une bosseuse et ça avait l'air d'être ta principale (et unique ?) activité ... 

Désolée d'avoir été si directe ! J'ai opté pour la sincérité (sinon à quoi ça sert ?) et ce sont de vieux mais réels souvenirs».

Décidément mon style de vêtement ne faisait pas un tabac. Que F. et N. s'en rappellent encore, - ça fait tout de même 33 ans -, m’a  paru assez incroyable. Je me suis encore plus étonnée que N. se rappelle de mes cheveux que j'aimais garder longs et qui étaient très soyeux à l'époque. Je m'en servais réellement comme de rideaux. La maladresse, la rhinolalie, voilà qui n'avait pas non plus échappé à N. 

Mon travail studieux ne pouvait qu'être remarqué. Ma ténacité était perçue comme de l'«entêtement» pour ceux que cela dérangeait, ou de la «persévérance» pour ceux qui désiraient en relever l'aspect positif. 

Des métiers préférés, à part la carrière à l'armée, qui au contraire m'aurait rebutée, ça tombe bien, je suis une femme ;-), les autres professions auraient toutes pu m'attirer. 

La lecture comme moyen de ressource, de romans et de biographies m'a bien aidée à apprendre sur les émotions des autres. Harry Potter est arrivé bien plus tard, évidemment puisque j'ai à peu près le même âge que son auteure que là encore, Tony Atwood pense aspie, à l'instar d'Hermione. Luna Lovegood est aussi intéressante, de ce point de vue.

Ce qui m'intrigue, c'est que je me suis successivement intéressée à plusieurs autobiographies ou écrivaines pour qui l'hypothèses d'un SA a été émis plus d'une fois, absolument sans connaître les hypothèses émises à leurs propos. 

Même si je ne suis pas certaine que les personnes concernées soient des Aspergirls, c'est troublant tout de même ! Je vais m'arrêter sur plusieurs dans nouvelle rubrique que je vais ouvrir... À la sauce question pour un champion.

  


          


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