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vendredi 27 décembre 2013

Mes tempêtes émotionnelles... c'est ainsi que je les nomme !

Il y a des jours comme ça... où je ne devrais même pas me lever... 


Voilà qu'une Aspie dont le blog figure dans mes liens, publie un article qui m'a mise... dans tous mes états.

Elle se réfère à Rudy Simone dont j'attends une version française numérique avec impatience pour pouvoir la lire moi aussi. Du coup, j'ai reçu un éclairage différent de celui que j'avais déjà pu lire de ce qu'elle nomme ses meltdown. 

Je disais souvent me sentir comme si j'avais reçu un coup de massue sur la tête, dont je garderais, des heures durant, les sensations de vibration que cet objet aurait laissé sur ma boîte crânienne. L'autre impact, chez moi, ce n'est pas le ventre, mais le thorax. 

Ces moments me prennent totalement de cours, la journée s'il n'y en a qu'une, est ruinée, je suis mûre pour retourner au lit. Parfois je venais à peine de la commencer. 

Ce qui est certain, c'est que la lecture de l'article : Dissection d’un effondrement émotionnel (et états dépressifs) de Marie Josée Cordeau a eu un effet tel que j'ai stoppé ma lecture, me promettant d'y revenir plus tard. C'est si tellement ça ! 

C'est Céline Dion qui accompagnera cet article, avec son titre tout indiqué : «Les jours comme ça», enfin pour ceux qui décideront bien sûr de cliquer sur le lien. 

C'est que mes émotions, sensations, les mots chez moi sont toujours reliés à des chansons, soit par les périodes où je les écoutais en boucle, avec ce que je traversais, soit car les paroles ont eu un effet très fort, sont reliées à mon discours interne... et il en va de même de répliques de film, de pub, d'expressions entendues ailleurs, chargées de sens pour moi mais pas forcément pour mes interlocuteurs, si je les replace hors contexte m'attendant à ce qu'elles aient le même effet ! J'ai été forcée d’apprendre que ce n'est pas le cas. 

OK je vous laisse avec Marie-Josée Cordeau et Céline. Nous voyagons Outre-Atlantique cette fois-ci.



Souvenirs, souvenirs, en voilà un qui monte... Entre mes 25 ans et 30 ans, alors que j’étais étudiante en psycho ET en cure psychanalytique (euh y’a prescription, hein, il faut bien que jeunesse se passe lol), j’avais demandé à ma psy(chiatre/analyste) si je n’étais pas affectée d’une forme atténuée de troubles bipolaires... Lorsque je suis heureuse par une bonne nouvelle, cette joie peut aller jusqu’à me faire mal, je suis sur-stimulée, j’aurais besoin de sauter sur place, de battre des mains, de tourner en rond comme un Derviche... Que m'arrive une mauvaise nouvelle, que l'on me fasse une critique et voilà que je lap rends en plein cœur. Quelques secondes plus tard, voilà que je suis prise d'un abatement tel que j'en suis totalement assomée. Tant et tellement que je n’arrive plus à agir, à articuler des sons, c'est comme si tous mes muscles phonatoires s'anesthésie, et que mes muscles me lâchaient. La tête tourne, je ne peux plus penser. C'est le néant. Mon seul refuge : le lit.

Sa réponse me revient maintenant lol : «Non, vous n’êtes pas une malade psychiatrique». Les éventuels bipolaires qui me liront apprécieront... Oui, à l’époque, c’est vrai, les troubles bipolaires étaient appelés «psychose manioc-dépressive». Maintenant ils sont sortis des psychoses et sont considéré eux aussi comme un spectre, bipolaire cette fois-ci et classifié dans les troubles de l’humeur. Ceci tant que les hallucinations et délirs sont congruents à l’humeur.

Blague, un jour je l’ai revue quand j’ai eu besoin d’un certificat pour mon CV et j’avais beaucoup beaucoup beaucoup de choses à lui dire. J’ai parlé vite vite vite et n’ai pas dû lui en laisser placer une. Elle se lève à la fin des ¾ d’heures, me fait le certificat et me demande de me... m'asseoir à nouveau en me disant : «vous êtes limite maniaque ! Je vois que vous allez mal» et de me questionner si je connais parfois dess délire ou des hallucinations ! Ça m’a sciée à la base, je me suis calmée, et lui ai dit sur la défensive «mais je vous avais questionnée à ce propos L». «Que vous avais-je répondu ?» fut sa question. Et moi de me servir de ma fidèle mémoire à long terme (ah si seulement ma mémoire de travail pouvait être la même !) pour lui rappeler ses propos. Maintenant tout s’explique !!!

J’ai quand même eu un doute, durant quelques temps et réactualisé mes connaissances. Un spé m’avait classée parmi les cyclothymique, troubles de l’humeur atténués. J’ai d'ailleurs testé un thymorégulateur, fait une intolérance après quelques mois, et mon psy m'a fait arrêter. Il a conclu, dans le contexte général de mon haut potentiel, à l'époque, que mon hypersensibilité concerne aussi mes réactions aux médicaments... Il en va de même des antidépresseurs testés lors de mes épisodes de dépressions sévères... De plus, ces derniers aggravent mon syndrome des jambes sans repos. Et une AspiePsyGirl qui ne dort pas , vous pouvez me croire sur parole, est une femme... explosive, mal dans sa peau... Je me passe très bien de thymorégulateur. Même si je connais toujours les fameux «meltdown» auxquels je peux maintenant, enfin, donner un nom !

Je connais toujours un intense besoin de me reposer après tout événement social. Je sais maintenant que c'est tout à fait banal pour une aspie. Tony Atwood affirme que nous avons besoin d’autant d’heures de repos que nous avions eu de sociabilisation. Deux jours de déplacement, sociabilisation intense et... bonjour les dégâts !

Sachant tout cela, je peux enfin mieux gérer ma vie, même si spontanément j’avais déjà mis des routines en place depuis fort longtemps (dès que j'ai commencé à devoir faire de petits achats, par exemple en fourniture scolaire, je le faisais sur le trajet de retour de mon gybus (bahut) pour m'éviter de devoir ressortir à nouveau). Tous mes achats, mes sorties sont concentrées sur la même demi-journée, dans la même logique. Sauf que maintenant, c'est plutôt en rentrant de chez le médecin puisque je n'ai plus d'occupation à l'extérieur de mon domicile...

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