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lundi 1 avril 2019

Sara Mortensen sous les traits d'une aspie

Chers lecteurs,

Ça fait longtemps que je n'ai plus publié sur ce blog. 

Pour ce 2 avril, je souhaite partager avec vous une découverte récente : Sara Mortensen (connue pour son rôle de Terminator, alias Coralie Blain dans Plus Belle la Vie) incarne une brillante archiviste aspie dans ce qui devrait être une nouvelle série : «Astrid et Raphaëlle», avec Lola Dewaere.



Curieuse, j'ai visionné, avec mon chéri, cet épisode pilote diffusé le 26 mars sur la RTS. La posture, la façon de se mouvoir, la prosodie de Sara Mortensen sonnaient incroyablement justes. Nous avons vraiment été bluffés par son interprétation. 

Comme elle le dit alors qu'elle a passé du temps avec des autistes : «Le plus important pour moi c’est de ne trahir personne, ni les parents d’enfants autistes ni les personnes qui ont un trouble du spectre autistique».

Je pense qu'elle a réussi !

Outre l'enquête policière qui nous tenait en haleine, les scénaristes se sont manifestement bien documentés sur l'autisme et on su nous brosser le portrait d'une aspie tout à fait crédible. 

Ainsi, on découvre chez Astrid le besoin d'anticiper notamment pour préparer un appel téléphonique – stressant pour la plupart des autistes – en préparant un scénario (carte mentale ou mind map), la grande difficulté à faire face aux imprévus (recherche de routine), le besoin d'avoir sa place assise dans une restaurant, cette place étant choisie pour pouvoir éviter autant que faire se peut une surcharge sensorielle... Le besoin de structure («Il règne un ordre assez complexe qui ne laisse pas de place à votre désorganisation»). 

On reconnaît parfaitement la façon de s'exprimer d'une personne autiste lorsque le personnage d'Astrid se fait héler par des jeunes qui lui proposent de boire un café. Elle prend tout au premier degré (À «Tu parles comme un livre», elle réplique «Les livres ne parlent pas», etc.). Sa prosodie est pauvre, quasi monocorde, on dirait qu'elle récite un texte, ce qui provoque étonnement, rires et moqueries. Classique, quoi ! 

La groupe de rencontre entre personnes autistes était convaincante. Les néologismes utilisés sont typiques, on devinait un peu de militantisme. 

Ils n'ont pas oublié d'évoquer le faux diagnostic de schizophrénie posé lorsqu'Astrid avait 12 ans. 

Nous avons été amusés par les explications de l'aspie qui a conseillé à Raphaëlle de faire appel aux intérêts spécifiques d'Astrid pour la convaincre de l'aider dans son enquête.

Avec ce personnage de fiction, servi par Sara Mortensen, nous n'étions pas dans la caricature. Astrid avait un grand talent, comme de nombreux aspies (une mémoire très développée, une attention aux détails qui passent inaperçus pour beaucoup d'humains et un don d'observation certain ), mais elle n'était pas présentée sous les traits d'un génie comme dans de trop nombreuses fictions. 





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