Si j'ai indiqué ici la première des vidéos de Super Pépette c'est qu'il me paraît urgent à certains pro de réactualiser leurs connaissances.
Les préjugés ont la vie dure dans l'autisme.
Non, l'autisme, comme elle le dit, ne concerne pas uniquement des personnes qui ont également un lourd handicap mental associé et sont non-verbaux d'un côté, ou e l'autre côté de ce continuum, des personnes qui ont en plus un «syndrome savant».
Les autistes qui savent parler ne vous indiqueront pas combien de cure-dents sont tombés d'une boîte, ne réciteront pas un nombre infini de décimales dans π.
Il y a des autistes qui savent regarder leur interlocuteur, ont une prosodie normale ou à peu près... etc.
Écouton-là ! Ses autres vidéos seront en lien !
Une autre vidéo à voir, celle d'Hugo Horiot invité à «On n'est pas couché» le 30 novembre 2013.
La naïveté de la question de Thierry Ardisson est-elle pire que celle de pro qui au bout de quelques minutes d'entretien préliminaire, ferment la porte au nez du consultant sous prétexte que leur autisme ne se voit pas ? Je fais allusion ici à ma dédicace à ceux qui bien que se sachant aspie, mais dont les symptômes sont plus discrets, n'obtiennent même pas le droit de passer un bilan complet :
Alors... Mesdames et Messieurs les psy qui penseriez qu'il est impossible pour un autiste d'apprendre à regarder dans les yeux, d'apprendre à avoir une prosodie normale, de respecter l'alternance de temps de parole, que conclueriez-vous si vous receviez Hugo Horiot en entretien préliminaire, sans jamais avoir entendu parler de lui auparavant ? Le laisseriez-vous passer un bilan complet ou lui fermeriez-vous la porte en disant qu'il n'est pas autiste que son comportement est trop normal ?
Si on vous disait qu'il a déjà eu un diagnostic d'autisme par le passé, conclueriez-vous qu'il s'agissait sans doute d'une erreur ? Dans ce cas je ne peux que vous inviter à visionner la vidéo jusuqu'au moment où on le voit à l'âge de 13 ans... là où les signes sont bien visibles. Ce qui devrait suffir à vous convaincre qu'il a bien reçu le bon diagnostic. Alors... comment expliquez-vous qu'il ait «gommé ses apparence» d'autisme car comme il l'explique, il l'est toujours !
Alors pourquoi refuser un vrai bilan à un adulte, plus encore à une femme, plus encore si le bilan cognitif montre qu'il ou elle est HP. Ce n'est pas parce que cette personne n'a pas de signes ultra-visibles, qu'elle n'en avait pas quand elle était jeune, il est possible d'atténuer très fortement des symptômes apparents, comme le prouve Hugo Horiot.
Beaucoup d'aspie n'ont pas apprécié les questions auxquelles Hugo Horiot a su apporter d'excellentes réponses. Moi au contraire, je l'apprécie car il a eu droit, sur le plateau, à des questions de Monsieur et Madame tout le monde, et.. pire, même de «pro».
Ce n'est pas parce que son autisme «ne se voit pas» qu'il n'existe pas.
Il ne se voit pas non plus chez Super Pépette. Mais elle a eu un vrai bilan. Il faut voir les difficultés que nous rencontrons dans notre quotidien, et nos symptômes typiques, dit pathognomoniques. Et constater que c'est le diagnostic qui explique le mieux le parcours de vie et les symptômes de la personne en question pour pouvoir s'assurer que c'est la bonne voie. Souvent, hélas, après une kyrielle d'autres diagnostics, partiels ou carrément faux.
Le suivant, bien connu en France, Josef Schovanec.
Je ne sais pas quel effet ce speech a sur vous. Mais dans cette prestation là particulièrement, son intonation, son humour, j'ai la sensation, sans pouvoir expliquer pourquoi, d'être un peu dans l'univers du regretté Raymond Devos.
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Gael05/08/2016 12:01
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